Intervention virtuelle dans le cadre de la transition d’enfants et d’adultes vers la ventilation à domicile en Ontario : un essai clinique pragmatique randomisé

Chercheure principale : Dre  Reshma Amin, M.D., Hospital for Sick Children, ON
Collaborateurs : Dre Louise Rose, Dre Andrea Sara Gershon, Mme Francine Buchanan, Mme Regina Pizzuti, et al.

Exercices financiers : 2019-2020 à 2022-2023
Concours : Subventions d’équipe : Transitions dans les soins – Volet 2 – Solutions de cybersanté pour combler les lacunes en matière de transitions dans les soins
En partenariat avec : IRSC – Institut des services et des politiques de la santé; IRSC – Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents; IRSC – Initiatives majeures SRAP
Budget : IRSC : 1 013 813 $
Maladies concernées : toutes les maladies neuromusculaires
Domaines de recherche : santé respiratoire, transitions dans les soins

Le nombre de personnes qui utilisent un ventilateur (un appareil d’assistance à la respiration) à domicile est en hausse au Canada et dans le monde. Ces personnes ont des problèmes de santé complexes, nécessitent beaucoup de soins, et ont fréquemment recours aux systèmes de santé. Malheureusement, les soins pour les personnes qui utilisent la ventilation mécanique ne sont pas coordonnés, ce qui génère des visites fréquentes à l’hôpital et du stress pour les patients et leurs proches. Les soins virtuels offrent un moyen d’améliorer les soins aux personnes qui utilisent un ventilateur, parce qu’ils permettent la présence de « la bonne personne avec la bonne expertise au bon moment » au domicile de ces patients complexes. Une nouvelle plateforme de soins virtuelle appelée aTouchAwayMC est maintenant disponible. Cette plateforme est assez perfectionnée pour répondre aux besoins et aux soins des utilisateurs de ventilateurs. Cet essai clinique étudiera une intervention en soins virtuels à l’aide de la plateforme aTouchAwayMC pour des enfants et des adultes de l’Ontario (Canada) qui utiliseront la ventilation à domicile pour la première fois. Nous étudierons les effets de cette intervention sur les visites aux urgences qui suivront, l’expérience des patients et des familles, et s’ils aiment utiliser la plateforme, les coûts pour le système de santé et le temps des professionnels de la santé et si ceux-ci aiment cette intervention. Nous avons travaillé étroitement avec des utilisateurs de ventilations à domicile et leurs proches pour concevoir cette étude et faire en sorte que les résultats soient signifiants pour eux. Notre étude mettra à l’essai une intervention prometteuse en soins virtuels pour les personnes qui commencent à utiliser la ventilation à domicile. Nos résultats contribueront à améliorer leur qualité de vie en améliorant leurs soins de santé.

Pour plus d’information (en anglais seulement) :

Voir la vidéo de la Dre Amin sur ce projet sur « MDC’s Let’s Talk NMD Series » ici
Renseignements sur l’essai clinique (en anglais seulement)

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NMD4C : un réseau de recherche intégré réunissant les patients, les scientifiques et les cliniciens en vue d’améliorer les résultats cliniques et l’accès aux traitements pour les patients atteints de maladies neuromusculaires au Canada

Chercheur principal : Dr Hanns Lochmuller
Comité directeur : Dr James Dowling, Dre Jodi Warman Chardon, Dr Rashmi Kothary, Stacey Lintern
Chercheurs : neuromuscularnetwork.ca (en anglais seulement)

Exercices financiers : 2019-2020 à 2022-2023
Concours : IRSC- Suventions Catalyseur de réseaux
En partenariat avec : IRSC – Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite
Budget : 1 200 000 $
Maladies : toutes les maladies neuromusculaires

Le Réseau canadien sur les maladies neuromusculaires (NMD4C) (en anglais seulement) est un nouveau réseau pancanadien qui réunit les expertises cliniques, scientifiques et techniques les plus avancées ainsi que celle des patients pour améliorer les soins, la recherche et la collaboration concernant en matière de maladies neuromusculaires.

Voici les objectifs de ce réseau :

  • Mettre sur pied et maintenir un nouveau réseau d’intervenants en matière de maladies neuromusculaires pour faciliter l’amélioration de la recherche et des soins pour les chercheurs, les cliniciens et les défenseurs des droits des patients au Canada.
  • Former et éduquer la prochaine génération de cliniciens, scientifiques et défenseur des droits des patients spécifiquement liés aux maladies neuromusculaires pour améliorer la qualité des soins et de la recherche.
  • Hausser les normes de soins pour les maladies neuromusculaires et l’accès aux traitements à travers le Canada, en développant et en fournissant la bonne information, au bon public, au bon moment.
  • Étendre l’accès aux ressources en recherche et renforcer les capacités de recherche en unissant les efforts locaux dans l’ensemble du Canada et en les reliant aux activités internationales.
Pour plus d’information (en anglais seulement) :

neuromuscularnetwork.ca/about/
« NMD4C propelling research forward for patients, scientists and clinicians »

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Une approche multidimensionnelle au niveau de la cellule pour comprendre la dystrophie musculaire

Chercheur principal : Dr Michael Rudnicki, OC, PhD, FRS, FRSC | Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, ON, CANADA
Collaborateurs : Dr Alessio Bava, PhD | UMR 3348 CNRS/Institut Curie/Université Paris Sud, FRANCE
Fabien Le Grand, PhD | UMRS974, Centre de recherche en myologie, Paris, FRANCE
Stefano Previtali,MD, PhD | IRCCS Ospedale San Raffaele, ITALIE
Markus Rüegg, PhD | Université de Basel, Biozentrum, SUISSE

Concours : Subventions d’équipe : Appel conjoint transnational d’E-Rare-3 (2019)
En partenariat avec : IRSC, European Joint Program on Rare Diseases (EJPRD), Dystrophie musculaire Canada
Période de financement :  2020-2023
Budget : 450 000 $
Maladies concernées : dystrophie musculaire de Duchenne, dystrophie musculaire liée à LAMA2
En partenariat avec : Partenariat IRSC-EJPRD
Domaines de recherche :

La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) et la dystrophie musculaire liée à LAMA2 sont des maladies infantiles génétiques rares et dévastatrices qui se manifestent par une atrophie progressive des muscles squelettiques et, ultimement, entraînent la mort. Dans ces deux maladies, les muscles subissent des cycles constants de dégénérescence et de régénérescence, exacerbés par une dysfonction intrinsèque des cellules souches musculaires et leur capacité réduite à soutenir une régénérescence à long terme. L’objectif global du projet est d’utiliser une combinaison de transcriptomique au niveau de la cellule (séquençage de l’ARN) et de protomique (cytométrie de masse ou CyTOF) pour définir la composition cellulaire des tissus musculaires atteints, avec une résolution au niveau de la cellule. Nous délimiterons les différentes populations de cellules préexistantes et celles qui apparaissent au cours de l’évolution de la maladie et classifierons les nouveaux sous-ensembles cellulaires dans ce processus. Ces données, en combinaison avec le traçage de la lignée génétique, permettront la reconstruction de la hiérarchie de la lignée des cellules souches musculaires. Nous caractériserons aussi les sous-populations cellulaires associées aux dystrophies musculaires humaines en effectuant le séquençage en trois dimensions de l’ARN des tissus intacts à partir de biopsies de patients. L’élucidation impartiale des événements cellulaires qui sous-tendent les différentes étapes de la progression de la maladie musculaire au niveau cellulaire représente une information manquante cruciale qui fera avancer nos connaissances des dystrophies musculaires. Au final, notre objectif est de développer de nouveaux biomarqueurs et, éventuellement, de nouvelles approches pharmacologiques pour améliorer les traitements en stimulant la réparation intrinsèque des tissus et en capitalisant sur notre expertise au niveau cellulaire pour découvrir dans des biopsies humaines des sous-ensembles liés à la maladie.

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Préférences des patients traités pour la myasthénie grave : une expérience en choix discrets

Chercheure principale : Dre Carolina Barnett Tapia, MD, PhD | University Health Network, ON
Collaborateur : Dr Ahmed Bayoumi, MD, MSc | St. Michael’s Hospital, ON

Période de financement : 2020-2022
Budget : 69 100 $
Maladie concernée : myasthénie grave
Domaine de recherche : préférence des patients

La myasthénie grave (MG) est une maladie rare. Les personnes qui en sont atteintes éprouvent des faiblesses musculaires qui peuvent affecter les bras et les jambes mais aussi les muscles nécessaires pour manger, parler et respirer, les mettant ainsi à risque de mourir. Grâce aux traitements modernes, les personnes atteintes de MG ont de meilleurs résultats cliniques et un risque de décès moindre. Toutefois, malgré les traitements actuels, seulement 1 patient sur 5 est complètement dépourvu de symptômes.

Le traitement a pour but de réduire au minimum les symptômes avec aussi peu d’effets secondaires que possible. Le problème est que, présentement, la définition de ce qui constitue « un minimum de symptômes » et des effets secondaires « tolérables » est basée sur les opinions des médecins et des experts. Nous savons que dans le cas d’autres maladies, les cliniciens et les patients ont souvent des opinions différentes. Hors, les préférences des personnes atteintes de myasthénie n’ont pas été étudiées. Compte tenu du nombre croissant de nouveaux traitements qui deviennent disponibles pour cette maladie, il est important de comprendre comment leur usage, dans le cadre des soins courants, améliorera les résultats cliniques de façon pertinente pour les patients.

Dans ce projet, nous étudierons la façon dont les personnes qui vivent avec la MG prennent leurs décisions concernant de nouvelles interventions (traitements, chirurgies, etc.), en considérant les compromis acceptables entre les effets secondaires potentiels, l’efficacité, et l’accessibilité. Nous comparerons les opinions de personnes atteintes de MG à celles des médecins qui les traitent. L’étude servira aussi de modèle pour d’autres maladies neuromusculaires pour comprendre comment les patients prennent leurs décisions concernant de nouvelles interventions.

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Habiliter les aidants pour une meilleure gestion des symptômes neurocomportementaux des patients atteints de dystrophie musculaire myotonique

Chercheur principal : Dr Benjamin Gallais, Ph.D. | Cégep de Jonquière, QC
Collaborateurs : Dre Cynthia Gagnon, Ph.D. | Université de Sherbrooke, QC
Dr Luc Laberge, Ph.D. | Cégep de Jonquière, QC

Période de financement : 2020-2022
Budget : 47 600 $
Maladie concernée : dystrophie myotonique
Domaines de recherche : aspects cognitifs et comportementaux des maladies neuromusculaires, qualité de vie

La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) comporte entre autres des symptômes tels que la fatigue excessive et la somnolence, le manque de motivation, des traits de personnalité particuliers, et des déficits cognitifs tels que des difficultés d’organisation, de prise de décision, et des problèmes interpersonnels. Toutes ces caractéristiques affectent grandement l’autonomie de la personne au quotidien, la prise en charge de sa santé, ainsi que sa participation sociale et celle de ses proches aidants. De plus, une mauvaise compréhension de ces symptômes non apparents engendre souvent des conflits familiaux et sociaux. Brièvement, la plupart des patients atteints de DM1 et leurs aidants soulignent davantage ces symptômes neurocomportementaux que les symptômes musculaires caractéristiques de la maladie. Ce projet vise à développer et traduire l’information et les conseils pratiques en matériel éducatif numérique pour soutenir les aidants face aux symptômes neurocomportementaux de la DM1. Ce matériel prendrait la forme de guides, de capsules vidéo et de bandes dessinées. L’aspect innovant de ce projet repose sur le fait que ce matériel sera basé sur des situations difficiles du quotidien auxquelles font face les patients et les aidants, appelés « partenaires », puisqu’ils font partie de l’équipe de recherche à toutes les étapes de l’étude. Une meilleure compréhension et une meilleure prise en charge des symptômes neurocomportementaux par du matériel multimédia personnalisé, utilisant l’expérience des patients et des aidants, pourraient améliorer la relation patient-aidant, permettre aux patients d’avoir une autonomie plus grande et plus durable, et améliorer la participation sociale.

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Édition génique par CRISPR : une nouvelle stratégie thérapeutique pour la myopathie à némaline

Chercheur principal : Dr James Dowling, The Hospital for Sick Children, ON
Collaborateurs : Dr Henk Granzier, Ph.D. | Université de l’Arizona, É.-U.
Dr Ronald Cohn, MD | The Hospital for Sick Children, ON
Dr Hernan Gonorazky, MD | The Hospital for Sick Children, ON
Période de financement : 2020-2022
Budget : 100 000 $
Maladie concernée : myopathie à némaline
Domaines de recherche : thérapies ciblant des gènes précis, édition génique, modèles in vivo

La myopathie à némaline est une maladie grave associée à la faiblesse musculaire qui provoque des déficiences des fonctions motrices (se déplacer, parler, manger). Cette maladie est causée par des modifications génétiques, aussi appelées mutations, dans au moins 10 gènes, la cause la plus commune étant des modifications du gène NEB. Malgré l’avancement des connaissances sur les causes de la maladie et sur la façon dont ces causes affectent la fonction musculaire, il n’existe pour l’instant aucun traitement. L’édition génique en utilisant le système CRISPR Cas9 révolutionne la science et offre aussi un grand potentiel en tant que stratégie pour le traitement de cette maladie génétique. La myopathie à némaline est un candidat idéal pour l’édition génique par CRISPR puisque la plupart des mutations géniques qui causent cette maladie sont bien connues et que le fait de restaurer le fonctionnement normal du gène muté devrait donner lieu à des améliorations fonctionnelles et cliniques. Ce projet de recherche vise à utiliser le système CRISPR pour corriger la délétion de l’exon 55 du gène NEB, la mutation la plus communément associée à la myopathie à némaline. À ce jour, les données préliminaires indiquent que l’exon 55 du gène NEB peut être réintroduit dans les cellules musculaires des patients et restaurer ainsi l’ARN et la protéine du gène NEB. Sur la base de ces données, le groupe examinera cette approche thérapeutique dans un modèle murin de la maladie pour vérifier s’il est possible de restaurer la nébuline dans un animal vivant, et si une telle restauration permet de sauver ce modèle murin de la maladie. Cette étude est absolument essentielle au développement de cette stratégie pour les patients.

Si ce projet devait avoir du succès, cela représenterait un premier traitement potentiel pour la myopathie à némaline. Cette approche pourrait aussi fournir une feuille de route pour le développement d’approches similaires pour d’autres sous-types de myopathie à némaline.

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Comprendre la relation entre les granzymes et la gravité de la maladie dans les maladies neuromusculaires inflammatoires

Chercheur principal : Dr David Granville, Ph.D. |Université de Colombie-Britannique, CB
Collaborateur : Dr Michael Berger, MD, Ph.D. | Université de Colombie-Britannique, CB
Période de financement : 2020-2022
Budget : 100 000 $
Maladies concernées : myopathie inflammatoire (myosite, polymyosite, myosite à inclusions); polyneuropathie démyélinisante inflammatoire chronique; myasthénie grave
Domaines de recherche : biomarqueurs; mécanismes inflammatoires / immunitaires

L’inflammation, qui est la réponse de l’organisme aux blessures ou aux menaces externes comme les bactéries ou les virus, est la cause d’un groupe de maladies neuromusculaires. Toutefois, une réponse inflammatoire anormalement élevée peut faire en sorte que l’organisme attaque ses propres cellules musculaires ou nerveuses, perturbant leur fonctionnement normal. Présentement, les personnes atteintes de maladies neuromusculaires inflammatoires reçoivent des traitements non-spécifiques et inefficaces qui comportent des effets secondaires considérables. Le but de notre proposition est d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques modifiant la maladie, qui offrent une solution plus efficace et plus sécuritaire pour en soulager les symptômes. Les granzymes sont des protéines qui jouent un rôle clé dans la réponse inflammatoire normale de l’organisme. Notre équipe de scientifiques et de médecins a démontré que ces granzymes sont actifs et qu’on les retrouve à des niveaux élevés dans plusieurs maladies inflammatoires et auto-immunes, comme les maladies de la peau, l’asthme, le lupus et la sclérose en plaques. Récemment, d’autres chercheurs ont trouvé des preuves préliminaires que des niveaux élevés de granzymes peuvent aussi être détectés chez des patients atteints de certaines maladies neuromusculaires. Dans le présent projet, nous visons à examiner en profondeur trois différents types de maladies musculaires inflammatoires pour évaluer leurs niveaux de granzymes et leur relation avec la gravité de la maladie : les myopathies inflammatoires (myosite, polymiosite, dermatomyosite, myosite à inclusions), la polyneuropathie démyélinisante inflammatoire chronique, et la myasthénie grave.

Cette étude nous permettra de mieux comprendre si de nouvelles thérapies peuvent être conçues contre les granzymes pour soulager les symptômes des maladies neuromusculaires inflammatoires.

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Potentiel thérapeutique des agonistes de CK1 dans les neuropathies périphériques héréditaires

Chercheur principal : Dr Benoit Gentil, Ph.D. |L’Institution royale pour l’avancement des sciences / Université McGill, QC
Collaborateur : Dr Rami Massie, MD |L’Institution royale pour l’avancement des sciences / Université McGill, QC

Période de financement : 2020-2022
Budget : 100 000 $
Maladies concernées : neuropathies héréditaires motrices et sensitives, maladie de Charcot-Marie-Tooth, ataxie rare
Domaines de recherche : biomarqueurs, modélisation et dépistage basés sur les cellules modèles in vivo, homéostasie des protéines

Des modifications ou mutations génétiques dans le gène NEFL causent des formes pédiatriques graves de la maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 2E. Des progrès récents en génétique semblent indiquer une contribution augmentée des gènes impliqués dans l’homéostasie des neurofilaments (NF) comme cause des neuropathies héréditaires motrices et sensitives (NHMS). Le réseau des neurofilaments offre un excellent biomarqueur pour le développement de traitements ciblant le mécanisme de la dégénérescence sensitive motrice. Les kinases, de petites molécules dans notre corps, comme la caséine kinase 1 (CK1), jouent un rôle crucial dans le processus d’assemblage complexe des neurofilaments. Nos données préliminaires montrent le rôle de CK1 dans le développement de ces NHMS. Notre proposition vise à déterminer le rôle de CK1 dans la pathogénèse des NHMS et le potentiel thérapeutique d’un agoniste de CK1 capable de pénétrer dans le cerveau. Nous visons 1) à démontrer que CK1 est impliqué dans l’assemblage correct de CMT2E qui cause les NEFL mutants in vitro et in vivo; 2) à démontrer que CK1 est impliqué dans la cascade pathogénique causée par les mutations dans GAN, HSPB1 et SACS dans les modèles cellulaires; 3) à vérifier le potentiel thérapeutique des agonistes de CK1 et démontrer le bien-fondé de la conception. Nous prévoyons identifier la contribution de CK1 dans les cascades de ces NHMS et le potentiel thérapeutique des agonistes de CK1. La proposition comprend une étroite collaboration avec des cliniciens (le Dr Massie de l’Université McGill) pour le développement d’un traitement applicable aux humains, et pour identifier les populations de patients susceptibles de bénéficier de cette thérapie.

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Valeurs de référence de la force musculaire pour les adultes : un besoin critique en matière de maladies neuromusculaires

Chercheur principal : Dr Luc Hébert, PT, Ph.D, CD | Université Laval, QC
Co-chercheurs :
Dre Élise Duchesne, PT, Ph.D. | Université du Québec à Chicoutimi, QC
Dr Cynthia Gagnon, OT, Ph.D. | Université de Sherbrooke, QC
Dr Bernard Brais, MD, Ph.D. | Université McGill, QC
Collaborateurs :
Émilie Petitclerc, PT, M.Sc. | Université de Sherbrooke, QC
Marie-Pier Rousse, MPT, M.Sc. | Université du Québec à Chicoutimi, QC
Marc Perron, PT, M.Sc. | Université Laval, QC

Période de financement : 2020-2022
Budget : 97 407 $
Maladie concernée : domaine transversal
Domaines de recherche : biomarqueurs, outils diagnostiques, mesure des résultats cliniques pour les maladies neuromusculaires

La force musculaire maximale (FMM) est une mesure clé de l’efficacité de la fonction musculaire d’une personne. Les personnes atteintes de maladies neuromusculaires ont une force musculaire plus faible que la normale. De plus, dans certains types de maladies neuromusculaires, comme la dystrophie myotonique de type 1, nous avons démontré que l’entraînement musculaire apporte des améliorations durables de la force musculaire (Roussel 2019). Afin de savoir si la force musculaire maximale d’une personne est « normale », nous avons besoin d’une comparaison ou d’un tableau de référence de ce qu’on peut attendre d’une personne en santé d’âge, de genre, de poids et de taille similaires. Ce tableau sera nécessaire pour identifier la faiblesse musculaire afin de mesurer avec précision les changements dans le temps et l’efficacité du traitement. Pour mettre au point ce tableau, notre équipe de recherche utilisera des protocoles standardisés en utilisant des dynamomètres portatifs, accessibles et conviviaux, qui peuvent mesurer en clinique les valeurs FMM de 300 participants en santé (30 hommes et 30 femmes de chaque décennie de 18 à 69 ans) de manière rapide, précise, valide et sûre, en utilisant un protocole standardisé. En plus de fournir des statistiques descriptives de FMM, des modèles d’équation prédictives seront établis à partir des données recueillies, ce qui permettra aux cliniciens de comparer le FMM mesuré aux valeurs FMM attendues pour le même âge et le même genre.

De telles valeurs de référence permettront de documenter les changements de la force musculaire, d’évaluer l’efficacité des interventions, et de guider le pronostic afin d’optimiser les soins de santé pour les personnes qui vivent avec une maladie neuromusculaire.

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Caractéristiques canoniques de la maladie dans un nouveau modèle murin d’amyotrophie spinale de types III et IV

Chercheur principal : Dr Rashmi Kothary, Ph.D., Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Équipe : Aoife Reilly, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Ariane Beauvais, M.Sc., Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

Période de financement : 2020-2022
Budget : 100 000 $
Maladie concernée : amyotrophie spinale
Domaines de recherche : biomarqueurs, thérapie de ciblage génique, incluant le transfert de gènes/oligonucléotides antisens et édition génique, modèles in vivo

Les recherches actuelles sur l’amyotrophie spinale se concentrent surtout sur les patients gravement atteints et les modèles précliniques graves. Mais il est tout aussi important que la recherche s’occupe aussi des patients qui vivent déjà avec la maladie. La forme plus légère d’amyotrophie spinale a été difficile à modéliser chez les souris pour des raisons qui ne sont pas entièrement comprises. Il y a aussi un net besoin dans le domaine pour un modèle permettant d’étudier les formes plus légères de la maladie (amyotrophie spinale de types III et IV). Notre proposition vise à caractériser un nouveau modèle murin généré dans notre laboratoire pour aider à étudier les défauts chez les patients atteints de la forme légère de l’amyotrophie spinale. Ce modèle permettra une meilleure caractérisation des changements moléculaires dans les muscles squelettiques et les neurones moteurs, et permettra aussi de déterminer si ceux-ci diffèrent de quelque façon que ce soit des changements identifiés dans les modèles de la forme plus grave de l’amyotrophie spinale. Nos travaux évalueront aussi si les biomarqueurs identifiés pour la forme grave de la maladie seront utiles dans la forme moins grave de la maladie. Collectivement, les études proposées permettront d’éclairer de manière importante le diagnostic, la biologie et le traitement de la forme moins grave de l’amyotrophie spinale.

Ce nouveau modèle permettra de comprendre les changements moléculaires pathogènes les plus susceptibles des neurones moteurs et l’investigation des effets de diminution de la survie des neurones moteurs dans les formes moins graves de la maladie. Il fournira aussi des conseils à la population des patients vieillissants atteints d’amyotrophie spinale traités avec les oligonucléotides antisens ou la thérapie génique.

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Transfert des connaissances des traitements du diabète vers ceux de la dystrophie myotonique et de la dystrophie musculaire de Duchenne

Chercheur principal : Dr Vladimir Ljubicic, Ph.D. | Université McMaster, ON
Collaborateur :

Période de financement : 2020-2022
Budget : 100 000 $
Maladies concernées : dystrophie myotonique, dystrophie musculaire de Duchenne
Domaines de recherche : maladies impliquant des répétitions de l’ADN et de l’ARN, modèles in vivo, troubles métaboliques dans les maladies neuromusculaires, mesure des résultats cliniques pour les maladies neuromusculaires, homéostasie, régénérescence et réparation des protéines

L’identification de thérapies efficaces pour la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) et la dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est un besoin critique qui ne trouve toujours pas de réponse. Lorsqu’une protéine dans nos muscles, appelée protéine kinase activée par l’AMP (AMPK), est activée, elle réduit la gravité de la maladie chez les souris modèles de DMD et de DM1. Toutefois, dans des études antérieures sur la dystrophie musculaire, les médicaments qui activent l’AMPK ne sont ni sécuritaires à long terme pour les humains, ni particulièrement puissants. L’utilisation de meilleurs composés pour activer l’AMPK qui soient sécuritaires, efficaces, et capables d’être pris oralement pourrait grandement augmenter leur impact clinique pour les patients atteints de DMD et de DM1. Ici, nous utiliserons une nouvelle stratégie pour cibler l’AMPK pour le traitement de la dystrophie musculaire. Plus précisément, nous comptons vérifier si la stimulation de l’AMPK par un composé pratique de nouvelle génération améliore la santé des souris modèles de la DMD et de la DM1, ce qui offrirait une meilleure perspective pour son application chez les patients atteints de dystrophie musculaire. Nous concentrerons nos efforts sur la capacité de médicaments qui activent l’AMPK de restaurer la structure et la fonction correcte des muscles dystrophiques, et explorerons les mécanismes moléculaires de son action. Le moment est particulièrement bien choisi pour effectuer cette étude, puisque ce médicament est en essai clinique pour le traitement du diabète. Cette proposition déterminera le potentiel thérapeutique d’un nouveau composé qui stimule l’AMPK pour les dystrophies musculaires les plus courantes chez les enfants et les adultes canadiens.

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Identification des modulateurs génétiques qui sous-tendent les phénotypes variables de la myopathie RYR1

Chercheur principal : Dre Martine Tétreault, Ph.D. | Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, QC
Collaborateurs : Dr Cam-Tu Nguyen, MD | CHU Sainte-Justine, QC
Dr Benjamin Ellezam, MD, Ph.D. | CHU Sainte-Justine
Dr Jean-Denis Brisson, MD | Hôpital de Chicoutimi

Période de financement : 2020-2022
Budget : 100 000 $
Maladies concernées : myopathies congénitales, myopathie RYR1
Domaines de recherche : biomarqueurs, outils diagnostiques

La variabilité des symptômes caractéristiques d’une maladie ou phénotype est observée dans de nombreuses maladies, et les maladies neuromusculaires n’y font pas exception. Dans plusieurs cas, le spectre des présentations de ces maladies est un obstacle à notre compréhension des causes, et nuisent ainsi à la mise au point de traitements importants. Les maladies liées à la RYR1 sont un bon exemple de maladies neuromusculaires extrêmement variables, avec des phénotypes allant d’une myopathie néonatale grave à une susceptibilité à l’hyperthermie maligne. La cohorte de notre étude, composée de personnes porteuses de la même variante faux-sens hétérozygote de RYR1 et d’un phénotype extrêmement diversifié, représente un exemple unique et puissant de l’expressivité variable associée aux mutations RYR1. Cette cohorte est donc idéale pour investiguer les causes moléculaires de ce phénomène. Nous proposons d’examiner les signatures transcriptomiques et épigénomiques qui pourraient être associées à la variabilité.

Nos conclusions pourraient permettre d’améliorer le diagnostic, d’aider à évaluer la progression de la maladie, d’offrir une meilleure gestion du risque pour les patients et, éventuellement, de mener à de nouvelles avenues thérapeutiques.

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