Le dénosumab dans le traitement de l’ostéoporose chez les garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne : étude pilote
2019
Lead investigator
Collaborators & Co-Investigators
- Jerôme Frenette, M. Sc.PT, Ph. D.| Université Laval
- Laura McAdam, MD, M. Sc. | Université de Toronto
- Marie-Eve Robinson, MD, C.M. M. Sc. | Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
Budget: 49 596 $
Disorders: Dystrophie musculaire de Duchenne
Research Areas: Amélioration la qualité des soins
Abstract:Les garçons atteints de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) traités aux glucocorticoïdes (GC) courent un risque de fractures des vertèbres et des os longs dû à l’ostéoporose. Les fractures vertébrales dans la DMD provoquent des douleurs chroniques au dos et des déformations de la colonne vertébrale, tandis que les fractures aux jambes peuvent entraîner une perte prématurée et permanente de la mobilité. Des études de prévalence ont montré que de 20 à 60 % de ces garçons subiront des fractures des os longs et que jusqu’à 30 % souffriront de fractures vertébrales douloureuses. Dans le contexte de la DMD, les fractures ont également été associées au syndrome d’embolie graisseuse, susceptible d’entraîner une détresse respiratoire aiguë — voire la mort subite. L’objectif de cette étude, un essai pilote, consistera donc à évaluer l’innocuité et la faisabilité d’une nouvelle approche dans le traitement de l’ostéoporose (utilisant le dénosumab) par rapport à l’approche classique (utilisant les bisphosphonates intraveineux / l’acide zolédronique) chez les garçons atteints de DMD. Le dénosumab est un anticorps monoclonal humain qui inactive le ligand RANKL, inhibant ainsi la résorption osseuse et augmentant la résistance tissulaire au niveau trabéculaire (colonne vertébrale) et cortical (os longs). Une vaste étude menée sur près de 8000 femmes souffrant d’ostéoporose post-ménopausique (l’essai FREEDOM) a démontré que le dénosumab réduisait les risques de fractures vertébrales et de la hanche sans augmenter la fréquence des effets secondaires par rapport au placebo. L’utilisation de cet agent est particulièrement intéressante dans le contexte de la DMD : des études menées dans un modèle murin de la DMD par le cochercheur J. Frenette ont révélé que l’inhibition du RANKL protège également contre le dysfonctionnement, la dégénérescence et l’inflammation des muscles que l’on observe dans la DMD.
Impact: